L’Ostéopathie

« L’ostéopathie repose sur l’utilisation du contact manuel pour le diagnostic et le traitement […]. Cette approche holistique de la prise en charge du patient est fondée sur le concept que l’être humain constitue une unité fonctionnelle dynamique, dans laquelle toutes les parties sont reliées entre elles. Les ostéopathes utilisent leurs connaissances de relations entre la structure et la fonction, pour optimiser les capacités du corps à s’auto-réguler et s’auto-guérir. […] »

OMS 2010

L’ostéopathe va chercher à identifier les points de blocages articulaires, musculaires, tissulaires, et à établir les liens possibles avec l’altération de la santé du patient.

D’ailleurs, l’étymologie du mot « ostéopathie » vient du mot d’origine anglaise « osteopathy ». Comme « path », le chemin, et « osteo » qui fait référence aux os. Soit la santé « par les os », plutôt que « pour les os » !

Les approches et techniques ostéopathiques sont nombreuses et variées :

  • Ostéo-articulaire : ou HVLA (Haute Vélocité Basse Amplitude), qui vise à restaurer un paramètre de mobilité d’une articulation de façon précise, vive et rapide ;
  • Myofasciale ou tissulaire : peu de mouvement de mains du thérapeute, il est parfois demandé au patient de respirer d’une certaine façon ;
  • Ostéopathie cranienne : qui s’applique au crane et à la face ;
  • Ostéopathie viscérale et thoracique : qui s’applique aux organes et viscères du thorax, de l’abdomen, du petit bassin ;
  • Techniques d’énergie musculaire (Jones, Mitchell).

Pourquoi et quand consulter un Ostéopathe ?

L’ostéopathie apporte un soutient en complémentarité des traitement médicaux, dans des cas variés dont voici des exemples :

  • Après un traumatisme : douleurs résiduelles après une chute, entorse, fracture (consolidées), un accident de voiture ;
  • Après une chirurgie pour résoudre des douleurs dues aux positionnements pendant l’opération, à une cicatrice douloureuse, une césarienne (respecter 15j de cicatrisation après l’accouchement avant de consulter) ;
  • Pathologies ORL chroniques : otites, rhinites, sinusites, angines, laryngites ;
  • Céphalées, migraines, névralgies d’Arnold ;
  • Douleurs de dos : lombalgie, dorsalgie, cervicalgie, sacralgie, cruralgie, sciatique, névralgie cervico-brachiale, lumbago , torticolis chroniques, pendant et après une grossesse, ou après une toux ;
  • Pathologies chroniques de l’abdomen : RGO, gastrites, diarrhée, constipation, colopathie, cystites ;
  • Au niveau du petit bassin : douleurs de règles, névralgies pudendales ;
  • Chez les nouveau-nés : torticolis, brachiocéphalie (« tête plate »), une aide pour les RGO, constipation, pour lever les éventuelles contraintes dues à la naissance ;
  • Chez les enfants et adolescents : pour lever les blocages et leur permettre de grandir le mieux possible ;
  • Chez les sportifs : en prévention avant et après une compétition, pour aider la récupération ou apporter une aide pendant la préparation ;
  • Chez les personnes âgées : pour maintenir l’équilibre du corps au maximum de ses capacités.

Toutes les approches sont choisies en fonction du patient, de son état de santé, son âge. En effet, certaines pratiques sont contre-indiquées : pas de correction ostéo-articulaire sur un étage rachidien où il y a une hernie discale migrante, une lésion non cicatrisée, une ostéoporose. Ni sur le bassin chez une femme enceinte, de 1 à 3 mois de grossesse. Ni sur le rachis cervical d’une personne présentant une fragilité d’artère carotide ou vertébrale (par une hypertension, un athérome qui l’obstrue, certains antécédents médicaux familiaux). Les techniques par voie interne sont interdites (toucher rectal et vaginal).


Un peu d’histoire…

L’ostéopathie a été inventée en 1874, dans le Missouri, par Andrew Taylor Still. Devant une médecine à l’époque encore empirique, utilisant des médicaments peu efficaces et mal dosés, où la physiologie est balbutiante et la médecine par les preuves n’est pas encore née. Il échafaude les théories de l’ostéopathie en se fondant sur l’étude précise de l’anatomie du corps humain. Et de ses propres observations et expériences de soignant auprès de son entourage, de la population rurale et des indiens Shawnees.

Son concept sera plus tard étoffé par ses disciples (LittleJones, Sutherland, Weaver) qui établiront l’approche du diagnostic ostéopathique par les tissus de l’abdomen, du thorax, du crane, des fascias d’une manière générale (Becker), et en s’enrichissant des données de la science au fur et à mesure des découvertes scientifiques et améliorations de la médecine.

Ils la diffuseront d’abord en Grande-Bretagne, en 1917, puis dans toute l’Europe, et la France dans les années 1950.

Dans notre pays, la reconnaissance de l’ostéopathie et sa règlementation sont récentes : légale depuis 2002, les décrets relatifs à l’encadrement de l’exercice et la formation des ostéopathes sont parus petit à petit depuis 2007. La formation a été définitivement règlementée en 2014.

Peut exercer en tant qu’ostéopathe toute personne possédant le diplôme ou titre d’ostéopathe, avec obligation d’enregistrement au répertoire ADELI de l’ARS ( futur RPPS).


Comment devenir Ostéopathe ?

TITULAIRE D’UN
BAC GÉNÉRAL
TITULAIRE D’UN
DIPLÔME MÉDICAL
OU PARAMÉDICAL
TITULAIRE D’UN
DIPLÔME PASSÉ A
L’ÉTRANGER *
4860 H
5 ans à temps complet
Mémoire de fin d’études
1892 H pour les masseurs kinésithérapeutes
1937 H pour les sages-femmes
2373 H pour les infirmiers
2338 H pour les pédicures-podologues
764 H pour les médecins
Anatomie
Physiologie
Pathologie
Examen Clinique
Techniques de tests et de corrections ostéopathiques
Philosophie de l’ostéopathie
Stages cliniques, pratiques, et d’observation : 200
consultations encadrées minimum.
Techniques de tests et de corrections ostéopathiques
Philosophie de l’ostéopathie
Au sien d’un établissement privé agréé par l’Etat
Avec des enseignants et encadrants ostéopathes mais
aussi médecins, rhumatologues, endocrinologues…
Au sien d’un établissement privé agréé par l’Etat
Avec des enseignants et encadrants ostéopathes mais
aussi médecins, rhumatologues, endocrinologues…
Diplôme d’ostéopatheDiplôme d’ostéopathePassage devant une
commission avec examen
pour obtenir une
autorisation d’exercer en
France et une validation
du diplôme
* Il existe des cursus d’études d’ostéopathie en établissements publics en Belgique, Angleterre…

Pour plus d’informations, visitez le site d’Ostéopathe de France :